Entretien vidéo de François-Xavier Demaison

Publié par Premium Communication

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Rien ne prédestinait François-Xavier Demaison à devenir l'un des acteurs les plus appréciés du cinéma français. Pourtant, le 11 septembre 2001 va bouleverser sa trajectoire et le pousser à tout quitter pour suivre son rêve d'enfant : monter sur scène.

Retour sur un parcours inspirant plein d’audace.

Transcription de l’échange

Gilane Barret :

Sciences Po, PricewaterhouseCoopers, fiscaliste à New York... la vie de François-Xavier Demaison était bien sérieuse. Pourtant, depuis l'enfance, il rêve de monter sur scène et d'être comédien. C'est à 28 ans que sa vie bascule via le traumatisme du 11 septembre. Avec de l'audace, du travail et aussi de la chance, il devient comédien. Mais le monde du business n'est jamais très loin.

On le sait moins, mais vous donnez parfois des conférences en entreprise ?

François-Xavier Demaison :

Oui, ça m'arrive, en entreprise ou pour des associations. C'est toujours un bonheur de revenir sur ce changement de vie, sur ce parcours. Ce sont des moments privilégiés que j'aime beaucoup.

Gilane Barret :

Pourquoi ajouter cette corde à votre arc alors que vous avez déjà fait beaucoup de choses ? Pourquoi revenir sur ce monde du business ?

François-Xavier :

Demaison Outre l'aspect financier, qui est agréable comme vous le comprenez, c'est un vrai plaisir de revenir sur son parcours. Ça me permet de prendre du recul, un pas de côté pour arbitrer mes choix futurs. Revenir sur ce changement de vie au moment du 11 septembre 2001, c'est toujours inspirant pour moi, et j'espère l'être un peu pour les gens aussi.

Gilane Barret :

Comment se déroulent vos conférences ? Est-ce sérieux ou reste-t-on avec l'acteur ?

François-Xavier Demaison :

On rigole beaucoup ! Ce n'est pas un TEDx où j'arrive avec mon petit pupitre en disant "je vais tout vous apprendre". C'est un format d'interview, comme aujourd'hui avec vous. Je rebondis sur des thèmes comme l'audace, le changement de vie, suivre sa passion, les opportunités, et comment les prises de risques peuvent nous amener à nous réaliser profondément.

Gilane Barret :

Changement de vie, la vie est courte, il faut en profiter.

François-Xavier Demaison :

La vie est courte mais large. Pourquoi large ? Parce qu'on peut y faire plein de choses, plein d'activités différentes. Je suis un vrai couteau suisse : j'ai ma carrière d'acteur, mais je suis aussi directeur de théâtre, entrepreneur, je produis tous mes films et toutes mes séries. On est sur cette terre pour une durée limitée, mais on peut en faire beaucoup durant ce chemin.

Gilane Barret :

Ce public en entreprise, vous y retrouvez d'anciens collègues ?

François-Xavier Demaison :

C'est assez drôle parce que j'ai toujours l'impression de plonger dans mon ancienne vie. Quand j'interviens pour des experts-comptables, des avocats ou dans des directions financières, je retrouve ce monde que je connais bien. J'ai quand même passé six ans dans un bureau, à me lever tous les matins, devant un ordinateur, à faire des réunions. Je connais ce monde de l'entreprise, la gestion d'équipe. J'ai été expatrié aux États-Unis, fiscaliste à New York. J'ai vécu pas mal de choses en six ans.

Après ma sortie de Sciences Po Paris et mes études de droit, je suis rentré chez Price en tant qu'auditeur. J'ai validé des comptes, fait du commissariat aux comptes. Il n'y a pas plus sérieux que ça. Ensuite, j'étais fiscaliste, encore plus sérieux. J'ai gravi les échelons, je suis devenu manager, j'ai fait un détachement à New York pendant un certain temps. Et puis j'ai réalisé que ma vie n'était pas là, que je ne voulais pas perdre ma vie à la gagner.

Gilane Barret :

Revenons sur ce 11 septembre qui fut un choc pour tout le monde, mais pour vous un choc cathartique. Vous avez en mémoire chaque minute de ce qui s'est passé. Vous étiez où exactement dans New York ?

François-Xavier Demaison :

Je me suis levé le matin comme tous les matins pour aller travailler. À l'époque, j'avais une pilosité extrêmement stricte, très sérieux de visage. J'habitais dans le bas de Manhattan, vers Clinton et Houston, du côté de Soho et du Lower East Side. J'ai pris mon métro, la ligne F, et quand je suis sorti dans le concourse [complexe] de Rockefeller Center à Midtown, il y a une grande galerie marchande souterraine. Je suis passé devant un petit coiffeur et là, sur une télé, les deux tours se mettent à brûler. J'ai l'impression que c'est un film de Bruce Willis, un film fantastique. Je ne percute pas, je suis tellement dans mon schéma d'aller travailler, en train de me dire "il faut que je fasse ci, que je fasse ça", que même une tour jumelle qui brûle ne m'interpelle pas. Je continue.

Gilane Barret :

Ça montre bien les œillères qu'on a avec le travail.

François-Xavier Demaison :

Exactement. Les priorités, la gestion des priorités. Je monte au bureau, on me dit qu'il y a une tour qui brûle, puis une deuxième. C'est la panique. On nous dit de descendre, d'aller sur le trottoir au cas où. Je descends les marches avec tous mes collègues et on voit cette fumée noire qui monte vers le ciel. On ne comprend pas ce qui se passe. Ce n'est absolument pas dans les schémas américains d'être attaqués sur leur sol, du jamais-vu. Il y a un trauma.

Je me souviens même, quand on remonte pour prendre nos affaires, d'aller voir ma boss de l'époque pour lui parler d'un dossier. Elle me regarde et me dit : "On ne va pas parler de ça aujourd'hui, c'est peut-être la fin du monde." Je réalise que moi aussi je suis complètement formaté.

Je descends New York à pied puisque les métros étaient fermés. Je vois des boutiques de baskets où les gens s’achètent des baskets pour rentrer chez eux à pied. Tout le monde n'habite pas à Manhattan comme moi, il y a des gens dans le Bronx, le Queens, Brooklyn. Une femme en talons aiguilles ne va pas rentrer à Brooklyn comme ça.

Journée apocalyptique. Je descends tout Manhattan, je croise des gens qui remontent couverts de cendres. Devant l'Empire State Building, une sirène de pompier déclenche un mouvement de panique ; tout le monde se met à courir. Journée surréaliste, épuisante nerveusement. Je me prends ça dans la gueule et je le digère.

Gilane Barret :

Assez vite, vous y pensez ?

François-Xavier Demaison :

La petite graine était là, le processus était enclenché. Peu à peu, ça va faire son travail : la vie est courte, qu'est-ce que tu fais là ? Si tu avais été dans une de ces tours, qu'est-ce que tu aurais loupé ? Est-ce que tu ne serais pas passé à côté de tes rêves d'enfant ? Mes rêves d'enfant, c'étaient de monter sur scène, d'être acteur.

Gilane Barret :

C'est là le choc cathartique, la prise de conscience ?

François-Xavier Demaison :

Une prise de conscience dramatique, mais c'est là que je me suis révélé. Toutes ces années de bureau, je me suis un peu fourvoyé, je me suis menti à moi-même.

Gilane Barret :

Pas tant que ça ?

François-Xavier Demaison :

Non, je me suis dit : je suis jeune, j'ai 29 ans, tout est encore possible. Je ne veux pas rayer six ans de ma vie. Mes études m'ont apporté plein de choses. Mais là, c'est le moment, il faut y aller.

Gilane Barret :

Dans votre for intérieur, s'il n'y avait pas eu le 11 septembre, auriez-vous changé de voie aussi vite ou tout court ?

François-Xavier Demaison :

Je pense que ça a été un accélérateur qui m'a fait mesurer la fragilité de l'existence. J'aurais peut-être fait ça, mais plus tard. Là, ça a été radical. Mais on a tous dans la vie des "11 septembre" : une maladie, une rupture amoureuse, une faillite. Plein de gens sont à des rendez-vous importants de leur vie où ils se disent "dans dix ans, je me vois comment ? Qu'est-ce que je dois changer ?" Il ne faut pas avoir peur de ce changement. Le moment où on réalise qu'on n'est pas totalement satisfait et le moment où on agit, il faut que ça dure le moins de temps possible.

Gilane Barret :

Vous quittez New York et vous dites : c'est le moment, je veux réaliser mon rêve. Vous écrivez un spectacle et vous rencontrez Samuel Le Bihan.

François-Xavier Demaison :

Je commence à écrire un spectacle dans mon open space sur un logiciel Word américain, donc sans accents.

Gilane Barret :

Vous êtes encore à New York ?

François-Xavier Demaison :

Oui. À l'heure du déjeuner, je mange un sandwich et je commence à écrire des personnages qui ressurgissent. J'avais fait la classe libre du cours Florent, j'ai toujours eu cette passion du spectacle en moi. Des personnages apparaissent, remontent de mon enfance. Par exemple, je sors de ma douche, je mets un peignoir à capuche, et mon vieux boxeur en retraite est né comme ça. Des personnages qui étaient en moi de manière inconsciente commencent à apparaître. Je les écris, je leur donne vie, je leur donne des textes.

Je rentre en France, je retrouve mon vieux prof du cours Florent qui me met en scène. Je fais un showcase le 2 décembre 2002 au théâtre du Gymnase, il y a 700 personnes, des amis d'amis d'amis. C'est la corrida, tout le monde vient voir le mec se planter.

Gilane Barret :

700 personnes, ce n'est pas rien.

François-Xavier Demaison :

Surtout un type qui était fiscaliste ! Dans cette salle, il y a les grands-parents, les cousins, tout le monde. Il y a Samuel Le Bihan qui se demande ce qu'il fait là, mais il est venu parce qu'un de ses copains avocats, Benjamin Sarfati, est un de mes collègues de bureau et l'a traîné voir ce collègue rigolo. Samuel se dit "bon, je veux bien te faire plaisir, mais quand même". Et puis il a un coup de cœur artistique, on devient très copains. Il me propose de me produire.

Gilane Barret :

En une pièce ?

François-Xavier Demaison :

Oui. Il vient de créer sa société de production, il veut me produire. Et là, les ennuis commencent. Il n'est pas du tout producteur, je ne suis pas du tout acteur, donc on va faire tous les mauvais choix. Il va louer une salle trop grande. Il y aura onze personnes certains soirs. Je me souviens d'un soir où dans le wagon du métro, il y avait tous mes spectateurs. Onze personnes qui faisaient "super !" Je descends de scène et je les retrouve dans le métro avec ma chemise à rapporter au pressing le lendemain. Des moments de solitude.

Gilane Barret :

Des mois de galère, des années de galère ?

François-Xavier Demaison :

Je dis souvent qu'on met cinq ans à réussir du jour au lendemain. Il y a eu des moments tendus, des fins de mois difficiles. J'ai donné ma démission au moment où Samuel m'a dit "je te produis, on va prendre une grande salle". J'ai eu deux années très compliquées.

Gilane Barret :

Financièrement, mais aussi statutairement, intellectuellement.

François-Xavier Demaison :

Mes collègues me prennent pour un fou, mes anciens patrons disent "on allait miser sur lui, c'est dommage". L'entourage, mes copains se disent qu'il est complètement désœuvré. Et puis finalement, le succès arrive.

Gilane Barret :

Mais avant, vous avez fait salle comble, notamment à Fleury-Mérogis. C'est quoi cette histoire ?

François-Xavier Demaison :

Il fallait que je joue parce qu'on avait booké trois soirs au théâtre en fin de semaine. Samuel me dit : "Il faut que tu apprennes ton métier. Ce soir tu joues devant une salle pleine et ils ne pourront pas partir pendant le spectacle." J'ai dit "ah bon, c'est où ?" C'était Fleury-Mérogis. J'ai fait la tournée des prisons. Ça a été une expérience incroyable, je me suis retrouvé face aux prisonniers, des moments complètement dingues.

Gilane Barret :

Tous ces moments d'échec, de solitude au départ, c'est ce que vous retranscrivez dans vos conférences ?

François-Xavier Demaison :

Oui, c'est un témoignage. Je le vois plus comme un témoignage que comme une conférence. Je raconte cette histoire qui est la mienne, où à un moment donné je me suis dit : la vie est trop courte pour la perdre à la gagner. Je ne vivrai qu'une fois et il faut que je sois heureux de cette vie. Ce rêve de gosse, il fallait que je le vive. Et c'était il y a maintenant plus de vingt ans.

Gilane Barret :

On arrive en 2008-2009 : le tournage de Coluche en 2008, la nomination aux Césars en 2009.

François-Xavier Demaison :

En 2004, je suis dans un bureau, et en 2008 je suis nommé au César du meilleur acteur. En quatre ans, c'est peu.

Gilane Barret ::

Vous n'y croyez pas encore ?

François-Xavier Demaison :

C'est dingue. En 2005, je suis à la ramasse, je n'ai rien, je tourne dans des clips de rap parce que des copains veulent bien me faire tourner par-ci par-là. Et tout d'un coup, je me retrouve aux Césars, nommé dans la catégorie meilleur acteur avec un petit smoking qui m'allait comme un gant.

Gilane Barret :

Il y a eu Samuel Le Bihan, mais il faut situer Antoine de Caunes.

François-Xavier Demaison :

C'est la bonne fée, Antoine de Caunes, qui se penche sur mon berceau et qui croit en moi, qui me confie ce rôle incroyable.

Gilane Barret :

Comment la relation s'est-elle faite avec Antoine de Caunes ?

François-Xavier Demaison :

Antoine vient me voir au théâtre. Son directeur de casting, Michael Laguens, et une copine, Valérie Laroche-Blanchard, lui parlent de moi. Plusieurs personnes lui disent "il faut que tu ailles voir ce mec". Il se retrouve dans la salle à la Gaîté Montparnasse et dit "ça va être mon Coluche". Ce n'est pas gagné parce que les gens ne me connaissent pas, et puis ça va être un gros budget. Le film n'arrive pas à se monter.

Il me dit "il faut que tu prennes du poids". Dans ce sens-là, ça va très bien pour moi, pas besoin de coach ! Je prends du poids, puis ils me disent "on a du mal à monter le film". Je lui dis "j'ai quand même déjà pris sept kilos, c'est gentil, j'espère que ça va aboutir". Parce que ça aurait été drôle : le type prend cinquante kilos et on lui dit "finalement, vous n'avez pas le rôle".

Gilane Barret :

La rencontre avec Antoine de Caunes montre que le réseautage, le bouche-à-oreille, les relations directes ou indirectes, c'est important.

François-Xavier Demaison :

Je n'avais pas du tout de réseau, je ne connaissais personne. Seulement, il y avait ce spectacle qui marchait et le bouche-à-oreille a été efficace. Je vois où vous voulez en venir avec le réseau relationnel, le lien avec l'entreprise. Mais si on doit vraiment faire un lien, le produit était bon. Le spectacle était bon et les gens venaient. Un bon bouche-à-oreille vous amène une personne, mais un mauvais bouche-à-oreille vous éloigne de dix personnes. Il faut être conscient qu'il faut travailler, avoir de bons spectacles et de bons films.

Gilane Barret :

Le travail est absolument indispensable pour toute carrière. Depuis, une filmographie impressionnante. Vous savez combien de films à peu près ? Trente, quarante ?

François-Xavier Demaison :

J'en ai fait une quarantaine.

Gilane Barret :

Neuilly sa mère, Le Petit Nicolas, Disco, Comme des frères, L'Outsider aussi.

François-Xavier Demaison :

Une quarantaine de films, une dizaine de séries et quatre spectacles, plus du théâtre.

Gilane Barret :

Dans L'Outsider, vous incarnez le mentor de Jérôme Kerviel. Jamais loin du business.

François-Xavier Demaison :

C'est un film que j'ai adoré faire, un film de Christophe Barratier qui est génial. C'était un beau rôle.

Gilane Barret :

Ça vous rappelait quelques souvenirs ?

François-Xavier Demaison :

Je n'étais pas dans la salle de marché, mais oui, j'avais un peu approché ces gens.

Gilane Barret :

Parlons maintenant d'entrepreneuriat. Quand on voit tout ce que vous faites à côté de votre milieu artistique : production de films, vous restez dans l'artistique, mais quand vous jouez, vous produisez aussi ?

François-Xavier Demaison :

Depuis dix ans, j'ai créé une société de production qui s'appelle B2 Films et qui coproduit toutes les séries que je fais. J'ai même produit des documentaires pour le cinéma, des films aussi. C'est très chouette de pouvoir avoir une empreinte éditoriale sur ces projets. Du coup, je fais des projets qui me ressemblent, des projets sur mesure.

Gilane Barret :

C'est-à-dire ?

François-Xavier Demaison :

Je peux choisir, je supervise le scénario, je pars sur des idées qui me parlent, je valide le casting, je participe à plein de décisions importantes qui font qu'un projet va aller dans un sens ou dans un autre. Pour moi, c'est très important.

Gilane Barret :

Films et séries télé, il y a Le Négociateur. Vous en êtes très fier.

François-Xavier Demaison :

Oui, c'est un gros succès.

Gilane Barret :

Vous dirigez aussi un théâtre, le Théâtre de l'Œuvre depuis dix ans, copropriétaire avec Benoît Lavigne. Ce n'est pas vraiment la poule aux œufs d'or, j'imagine. Le théâtre, c'est toujours très compliqué.

François-Xavier Demaison :

On ne fait pas ça pour l'argent, je vous confirme. C'est une vraie passion. J'ai toujours eu l'amour de ce lieu, l'amour des lieux de théâtre, ce sont des souvenirs d'enfance. Dès que je rentre dans un théâtre, j'ai l'impression d'être dans le ventre de ma mère, je me sens en sécurité, coupé du monde. Ce lieu m'apaise, alors qu'il devrait me filer le trac. J'ai le trac avant, mais dès que j'arrive au théâtre, je me sens bien. J'ai eu la chance, il y a plus de dix ans, de reprendre la direction du Théâtre de l'Œuvre et d'en faire aujourd'hui le lieu qu'il est avec une très belle programmation.

Gilane Barret :

Il y a de grands noms qui résonnent dans cette salle : Robert Hirsch, Isabelle Carré, Charlotte Rampling, Florian Zeller. Qu'est-ce que vous voulez en faire ? Quelle est votre idée pour l'avenir ?

François-Xavier Demaison :

Pour l'instant, continuer à pérenniser ces créations, ces prises de risques. On a eu Trahison avec Swann Arlaud, des humoristes, des musiciens, de grands artistes. Quand on a un théâtre, on ne se dit pas "qu'est-ce qu'on va en faire pour l'avenir", on se dit "est-ce qu'on va pouvoir le garder".

Gilane Barret :

Production de films, entrepreneuriat, direction d'un théâtre, et vous avez une autre passion dont on n'a pas encore parlé : le vin. Vous avez un vignoble, une terre viticole dans le Sud, vous êtes producteur de vin dans le Roussillon ?

François-Xavier Demaison :

Exactement. Depuis cinq ans, avec Dominique Laporte, qui est meilleur sommelier de France, on a un domaine viticole qui s'appelle Mirmanda. Cépages autochtones, vendanges manuelles, on est sur de très belles tables. Cet amour pour cette terre est lié aussi à ma rencontre avec Anaïs, ma femme, avec qui on a créé un festival là-bas qui s'appelle Pelliculive.

Gilane Barret :

Qu'est-ce que vous faites dans ce festival ?

François-Xavier Demaison :

C'est un festival hybride qui mêle cinéma live et gastronomie. Il y a de grands concerts, de grands artistes. Cette année, Santa, Thomas Dutronc, des grands chefs comme Jean-François Piège, et puis des masterclasses. Cette année, on a Kad Merad, Patrick Timsit, Isabelle Nanty. On mélange tout ça et ça fait une grande fête du 4 au 6 septembre dans le village de Thuir, dont ma femme est originaire.

Je rencontre Dominique Laporte et on se dit qu'on adore les vins de cette région, on va faire du vin. Et on s'est lancés dans cette aventure complètement folle.

Gilane Barret :

Ça marche ? C'est difficile ?

François-Xavier Demaison :

On a 2000 bouteilles de blanc, 3000 de rouge, on est sur de très belles tables, on peut en être très fiers. Depuis deux ans, on travaille avec l'œnologue de la Grange des Pères, Marc Esclarmonde. Le vin commence à très bien goûter, comme diraient les spécialistes.

Gilane Barret :

J'ai lu que la légende veut que dans des temps très anciens, en terre catalane, une cité nommée Mirmanda aurait été le domaine des fées. Ce sera ma dernière question : est-ce qu'on peut dire que les fées se sont penchées sur votre berceau ?

François-Xavier Demaison :

J'adore que vous citiez cette légende d'où est issu le nom de notre domaine. Peut-être que les fées se sont penchées. En tout cas, j'ai toujours rencontré les bonnes personnes, je sais bien m'entourer, c'est très important. Je travaille beaucoup. Je travaille avec des femmes extraordinaires, tant au Théâtre de l'Œuvre que dans ma production, qui sont à mes côtés depuis toutes ces années et sans qui je n'aurais pas fait grand-chose. Merci à toutes ces personnes qui travaillent avec moi aujourd'hui.

Gilane Barret :

Merci à vous François-Xavier Demaison, acteur, entrepreneur qui a de l'audace.

François-Xavier Demaison :

Exactement.

Gilane Barret :

N'ayons pas peur des mots. Merci.

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